A la rencontre de... Thomas Lecuyer

Quilikidy vous propose une nouvelle rubrique "A la rencontre de...". Vous y découvrirez au fil des semaines et mois les bons plans de personnalités romandes, qui nous livrent leurs secrets pour s'amuser et profiter de chaque instant en famille.

Le premier article est consacré à Thomas...

Thomas Lecuyer est un homme aux multiples talents, tant chroniqueur pour la radio La 1ère et pour La Télé, directeur artistique du très regretté Lido Comedy Club de Lausanne, dont la programmation humoristique continue tout de même au Centre pluriculturel et social d’Ouchy, instigateur du Blues Rules Festival de Crissier. Mais c’est aussi et surtout le papa de Joséphine, 5 ans et demi, et Robin, 18 mois. Et c’est lui que j'ai eu le plaisir de rencontrer aujourd’hui.

Thomas, c’est un homme bien dans ses pompes, qui ne se prend pas la tête, qui vit et mélange sa vie professionnelle et sa vie de père. Pour le plus grand bonheur des petits siens.

« Un papa qui amène son gosse au travail, c’est chou. Une maman, c’est relou ! »

Tout a commencé quand il était enfant et qu’il accompagnait au travail son grand-père, directeur d’une usine, puis son père. De quoi rendre le petit Thomas fier ! Fier d’être considéré comme un grand, fier qu’on lui porte cette attention, fier qu’on lui fasse partager ce monde d'adultes. Une tradition familiale qu’il perpétue aujourd’hui avec sa fille qui l’accompagne dans les coulisses de La RTS (La 1ère) deux fois par mois - La veinarde !! Bien à son aise avec les grands, Joséphine, du haut de ses 5,5 ans a déjà fait sa place. Après quelques gorgées d’un jus de fruit, elle assiste sagement dans les coulisses à une heure de critique cinématographique. Certainement fière de son papa.

C’est possible ça, une fillette de cet âge qui échange avec les adultes et attend patiemment son papa, une heure durant, sans être rivée devant un écran ou un casque sur les oreilles ? Et bien, oui ! La télé et la radio, elle, elle les vit en direct, c’est carrément du vivant. Et c’est bien ça que Thomas veut transmettre à ses enfants, les amener vers les autres, vers le vivant.

La famille Lecuyer a la chance de pouvoir vivre hors des stéréotypes professionnels que la majorité d’entre nous – moi la première – rencontrons. Pas de « les enfants ne sont pas les bienvenus ici » ou de « c’est un bureau, pas une garderie »… Comment je peux expliquer à mon fils de 4 ans que non, il n’a pas le droit de venir au travail de maman ? Ce genre de questions, Thomas ne se les pose pas. Ses enfants font partie de sa vie, y compris professionnelle. Ils partagent ensemble les « vraies expériences ». Pour lui, il est important que ses enfants soient avec lui dans ce qu’il fait. « C’est la meilleure façon d’apprendre et d’échanger ».

« Se rendre au musée pour découvrir l’histoire, les animaux, les dinosaures, c’est quand-même mieux qu’un épisode de Dora l’Exploratrice ! »

Certes, les milieux professionnels que Thomas fréquentent sont plutôt cool et s’y prêtent bien. A 18 mois, Robin apprécie déjà le spectacle vivant. Suivant son papa et sa soeur dans les concerts, les festivals, les répétitions, il possède déjà une forte sensibilité et ouverture à la culture. Qu’il est heureux de manifester lorsqu’il s’arrête devant un musicien de rue et qu’il danse. Cette éducation à la culture, Thomas la transmet à ses enfants à travers ses jobs passionnants mais aussi à travers la richesse des activités qu’ils partagent : musées, théâtres, parcs, concerts, spectacles de danse, cafés. « Se rendre au musée pour découvrir l’histoire, les animaux, les dinosaures, c’est quand-même mieux qu’un épisode de Dora l’Exploratrice ! ».

Ce qui est important pour Thomas, c’est que chacun dans la famille y trouve son compte. C’est simple, les sorties sont des moments de plaisir partagé, justement parce qu’elles ont été choisies pour que chacun se divertisse.

« On trouve des activités qui plaisent à tous. Personne ne doit se forcer. Chacun doit y trouver son compte ».

Malgré le plaisir d’être lausannois qui se dégage de lui, Thomas regrette que l’environnement social et économique dans lequel nous vivons ici en Suisse soit tant cloisonné. La société est segmentée : une offre pour les enfants, une offre pour les jeunes, une offre pour les moins jeunes, une offre pour les seniors. Un même monde, que nous n’avons pas vraiment le droit de partager de la même façon. L’exemple des menus pour enfant au restaurant l’illustre parfaitement : très peu de restaurants ne proposent aux enfants la même carte que celle des parents en demi portion, à prix réduit. Alors que les petits gourmets ont le droit aux mêmes plaisirs gustatifs que les aînés, non ?

« Les enfants devraient avoir leur place partout ! »

Ce clivage se ressent également dans l’offre d’activités parents-enfants (éveil musical, psychomoteur, artistique, …), très peu développée encore comparativement aux ateliers individuels auxquels nous inscrivons nos enfants. Est-ce que faire ensemble est un plaisir qui se perd ? Pour ma part, comme Thomas, je m’efforce de le retrouver. Mon fils, inscrit à un atelier de découverte de la forêt les vendredis après-midi, a clairement exprimé l’envie, le besoin, de passer ce dernier moment de la semaine avec moi. Nous avons résilié son inscription et décidé que les balades en forêt du vendredi, c’est tous les deux que nous les ferions !

Parce que moi aussi, à ces moments de plaisir partagé, j’y crois !

Merci Thomas !

Les bons plans lausannois de Thomas

• La programmation jeunesse du CPO d'Ouchy, ainsi que sa fête de la courge avec la création d’un train fantôme maison (le 29 octobre prochain)

• Les concerts des Petits chanteurs à la gueule de bois

• Les musées de Rumine

• Le Parc de Mont-Repos avec son bac à sable

• Les quais de Lutry, Villette

• Le café Culture de la Fnac pour son espace de jeu, ses pâtisseries bonnes et pas chères

• Le Petit théâtre de Lausanne

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